Comité de traduction et des droits linguistiques

Nos actions

Fondé à Stockholm en 1978, le Comité de traduction et les droits linguistiques pense que toutes les langues et toutes les littératures ont le droit d’être écrites, lues et entendues, qu’elles soient parlées par des millions de personnes dans le monde ou uniquement par un petit nombre. Par le biais de projets, événements, publications et campagnes, ce comité encourage les lecteurs et les écrivains à explorer l’écriture provenant de cultures différentes de la leur. Il tient une conférence tous les printemps à Barcelone, qui offre aux membres de la communauté PEN l’occasion de partager des histoires et d’échanger des idées dans le but de continuer à s’assurer que la traduction et les droits linguistiques sont toujours au cœur de PEN International et de ses travaux.

En 1996 le comité a joué un rôle majeur dans la création de la Déclaration universelle des droits linguistiques qui a été finalement adoptée par l’Unesco. En 2011, le comité a rédigé le Manifeste de Gérone pour les droits linguistiques qui regroupe les desseins de la déclaration universelle et résume les objectifs du comité dans les travaux de PEN International pour renforcer les droits linguistiques et la traduction dans le monde entier. En 2011, le Manifeste pour les droits linguistiques de Gérone a été adoptée par l’Assemblée générale à la 77e Congrès annuel de PEN International.

Élaboré par le Comité pour les droits de traduction et de linguistique, le Manifeste de Gérone est un document en dix points destiné à être traduit et largement diffusé comme un outil pour défendre la diversité linguistique dans le monde. À le 77ème Congrès annuel de PEN International l’Assemblée générale a approuvé le Manifeste.

Les membres de PEN ont traduit le Manifeste en différentes langues; nous vous encourageons à le traduire dans votre propre et poursuivre la sensibilisation sur la nécessité de protéger et de promouvoir la diversité linguistique.

Bulletins

Déclaration universelle des droits linguistiques

La Déclaration universelle des droits linguistiques est un document signé à Barcelone (Espagne) en juin 1996 par l’UNESCO ainsi que par différents organismes non gouvernementaux appuyant les droits linguistiques des individus ou des collectivités. Les organisations non gouvernementales provenaient de 90 pays différents et plusieurs experts en droit linguistique s’y étaient rassemblés sous l’initiative du Comité des traductions et droits linguistiques du PEN Club International et du CIEMEN (Centre international Escarré pour les minorités ethniques et les nations). Cette initiative a eu le soutien moral et technique de l’UNESCO. La présente déclaration a comme objectif général de protéger les langues des peuples non souverains, tels les Basques, les Catalans, les Gallois, les Sorabes, les Acadiens, etc.

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Déclaration de Québec sur la traduction littéraire, les traductrices et les traducteurs

  1. La traduction littéraire est un art de passion. Porteuse de valeurs d’ouverture, elle permet d’aspirer à l’universel et elle est le vecteur privilégié du dialogue entre les cultures. Elle est un gage de paix et de liberté, ainsi qu’un rempart contre l’injustice, l’intolérance et la censure.
  2. Les cultures ne sont pas égales devant la traduction. Certaines traduisent par choix, d’autres par obligation. La traduction va de pair avec la défense des langues et des cultures.
  3. Les traductrices et les traducteurs, respectueux des auteurs et des œuvres originales, ne cherchent toutefois pas qu’à reproduire un texte : à titre de créateurs de plein droit, ils le prolongent, le font avancer. Plus que des messagers, ils portent la voix des autres, sans pour autant perdre la leur. Défenseurs de la diversité linguistique et culturelle, ils s’engagent notamment auprès des auteurs de l’ombre, des styles et des groupes marginalisés.
  4. Les droits des traductrices et des traducteurs doivent être protégés. Les instances gouvernementales, les maisons d’édition, les médias et les employeurs doivent reconnaître et nommer clairement les traductrices et les traducteurs, respecter leur statut et leurs besoins, leur assurer une juste rémunération et des conditions de travail dignes ; et ce, quel que soit le support utilisé – papier, numérique, audio, vidéo.
  5. L’intégrité physique et la liberté d’expression des traductrices et des traducteurs doivent en tout temps être assurées.
  6. En tant qu’auteurs de création dotés d’un savoir-faire qui les distingue, les traductrices et les traducteurs doivent être respectés et consultés pour toute question relative à leur travail. Les traductions appartiennent à celles et à ceux qui en sont les auteurs.

Charte des langues

  1. La diversité linguistique est un héritage universel qui doit être valorisé et protégé.
  1. Le respect de toutes les langues et de toutes les cultures est fondamental à la construction et au maintien du dialogue et de la paix dans le monde.
  1. Tous les individus apprennent à parler au cœur d’une communauté qui leur donne la vie, la langue, la culture et l’identité.
  1. Les différentes langues et les différentes façons de parler ne sont pas seulement des moyens de communication; ce sont aussi le milieu dans lequel les humains grandissent et les cultures sont construites.
  1. Chaque communauté linguistique a le droit d’utiliser sa langue comme langue officielle dans son territoire.
  1. L’instruction scolaire doit contribuer à améliorer le prestige de la langue parlée par la communauté linguistique du territoire.
  1. Il est souhaitable pour les citoyens d’avoir une connaissance générale de langues différentes, parce que cela favorise l’empathie et l’ouverture intellectuelle, tout en contribuant à la connaissance plus profonde de leur propre langue.
  1. La traduction de textes, surtout les grandes œuvres des différentes cultures, représente un élément très important dans le processus nécessaire à une meilleure compréhension et un plus grand respect entre les êtres humains.
  2. Les médias sont un porte-voix privilégié pour développer et atteindre la diversité linguistique, ainsi que pour augmenter son prestige avec compétence et rigueur.
  3. . Le droit d’utiliser et de protéger sa propre langue doit être reconnu par les Nations-Unies comme l’un des droits humains fondamentaux.