Kharaman Grigor
Je suis né dans le district de Çemişgezek à Tunceli.
J’ai étudié à l’école primaire de Çemişgezek, au lycée d’Elazığ et à l’université de Diyarbakır.
En 1993, certains membres de ma famille ont été massacrés et notre maison a été incendiée. Ensuite, nous avons migré à Istanbul.
En 1994, j’ai été arrêté en raison de mes activités politiques. Je suis resté dans la prison de Buca-İzmir pendant 6 ans. Pour protester contre nos conditions de détention, j’ai rejoint le Jeûnes de la mort en 1996 dans la 1ère équipe. Nous avons repris nos droits à la suite de cette résistance qui a duré 69 jours, mais j’ai perdu 12 de mes amis dans ce combat.
Après 6 ans d’incarcération, mon innocence a été reconnue et j’ai été libéré. J’ai engagé une procédure contre cette injustice étatique et j’ai pu obtenir un dédommagement pécuniaire. J’ai fait une donation de l’intégralité de l’indemnité que j’ai obtenue aux prisonniers révolutionnaires.
Après ma libération, j’ai travaillé comme rédacteur en chef du journal « Halkin Günlügü Gazetesi- Journal quotidien du Peuple» et du journal « Devrimci Demokrasi Gazetesi-Journal de la Démocratie Révolutionnaire ».
En raison de mes activités journalistiques, j’ai été condamné et forcé à l’exil. Depuis 2001, je vis à Genève où j’ai rédigé de nombreux articles et récits. J’ai publié deux livres et mon prochain roman «BİTMEYEN VEDA» est en cours de publication par les éditions SANCI.
Pour mes livres, j’ai renoncé aux revenus. J’en ai fait don aux institutions qui octroient des bourses aux enfants ayant perdu un parent dans la guerre. Je vais continuer à les soutenir.
Je suis de près les activités de votre organisation. Et je respecte votre lutte et vos efforts.
Je souhaite contribuer à la lutte que vous menez et coopérer avec vous.
Je veux aider les journalistes, les écrivains qui sont en prison.
Je suis sûr que nos voix seront plus fort avec vous.
Nous serons encore plus fort.